Hausse des primes et pouvoir d’achat: des mesures s’imposent

La nouvelle hausse des primes d’assurance maladie arrive à un moment où le pouvoir d’achat de la population est attaqué de toutes parts.

Les Socialistes font des propositions depuis de nombreuses années pour que les coûts de la santé ne pèsent pas autant sur les familles aux revenus modestes ainsi que celles de la classe moyenne. L’initiative pour plafonner les primes à 10% est en commission aux Etats et ses membres ne sont pas pressés de faire avancer le contre-projet déjà discuté au Conseil national.

Lors de la session d’automne, les Socialistes et le Centre ont déposé deux motions pour respectivement alléger les primes d’assurance maladie et indexer l’AVS. La motion du Centre a passé dans les deux Conseils mais la motion socialiste a été envoyée à la commission de la santé des Etats. Cette manœuvre dilatoire est incompréhensible face à l’urgence du moment.

A moyen terme, il faudra oser (re)mettre sur la table des propositions telles que la caisse unique et revoir le système de fixation des primes qui est profondément injuste: la pseudo-concurrence entre les caisses a prouvé son inefficacité. Il faut aussi renforcer les programmes de prévention pour réduire les maladies non transmissibles (cancer, problèmes cardio-vasculaires, respiratoires, diabète, etc.) qui représentent 80% des coûts de la santé.