Hommes et femmes libres!

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Il faudrait quand même que chacun d’entre nous comprenne qu’il est un homme ou une femme libre. Personne n’a à lui dicter ce qu’il doit penser. Nulle contrainte, dans cet ordre-là, ne doit être opérée sur lui.

Mais cette liberté ne va pas sans contreparties. Il appartient à chaque humain de se cultiver, dans les domaines qui lui sont chers. Par exemple, lire. Se renseigner. Toute sa vie, cheminer vers la langue, vers la connaissance. Confronter les points de vue. Aiguiser le sien, au fil des années. Ne jamais rien tenir pour définitif. La connaissance historique, par exemple, se construit d’avis contradictoires, de témoignages inattendus, d’ouverture de l’historien sur ce qui peut le surprendre. Il faut accepter le changement de perspective, c’est la vie elle-même qui le veut.

Et puis, il y a la liberté suprême, celle des mots. Que ton langage soit le tien, et non le plagiat des autres. Que chacun ait son style, ses choix. Que sa langue soit un univers. Dans ce modèle, il n’y a place ni pour les sectes, ni pour les gourous. Ni pour les chefs de bande, ou de meute, avec leurs coups de menton, leur sabir, leurs marteaux et leurs burins pour nous incruster leurs vocables, à eux, dans nos tronches, à nous.

Que tu sois homme, femme, de gauche, de droite, peu m’importe. Mais viens avec tes mots à toi, ton rythme, tes silences. Ton style! Chaque humain est unique. C’est le miracle de la vie.