IMMIGRATION CONTRÔLÉE

La Suisse doit contrôler son immigration. Elle en a le devoir. Le peuple et les cantons, le dimanche 9 février 2014, lui en ont, avec une parfaite clarté, confié le mandat.

Contrôler, cela ne signifie pas arrêter. Les mots ont un sens. La gauche les travestit honteusement en faisant passer cette nécessité de «contrôle» pour un feu rouge, une immigration zéro. Un peu comme quand elle traite de fasciste toute personne n’étant pas de son point de vue.

Contrôler, cela signifie choisir. Avec un plafond quantitatif, les fameux «contingents», explicitement contenus dans le texte de l’initiative acceptée le 9 février 2014. Qui les fixe? Mais la Suisse elle-même, pardi! En fonction de ses besoins économiques ou démographiques, et non pour plaire à une quelconque idéologie de l’altérité salvatrice, celle dont raffole la gauche, justement.

Regardez l’Allemagne. Elle ouvre les vannes, sans doute exagérément d’ailleurs. Mais elle le fait en fonction de besoins spécifiques dans certains métiers, pour maintenir la vitalité (exceptionnelle) de son économie.

Notre petite Suisse n’est pas l’immense Allemagne, avec ses plaines dans le Nord. La configuration de notre relief, l’exiguïté de notre Plateau, la nécessité de combattre le mitage du territoire, tout cela nous oblige à soupeser savamment les flux migratoires. Il en va de l’intérêt supérieur de la population aujourd’hui résidente. Soupeser, pas exclure. Contrôler, pas fermer. Les mots ont un sens. N’en déplaise à la gauche.