Investir vaut mieux qu’interdire

Moins d’une année après le rejet de la loi sur le CO2 par le peuple, le Parlement revient avec une «loi fédérale relative aux objectifs en matière de protection du climat».

Contre-projet indirect à l’initiative dite «Pour les glaciers», elle en reprend le but principal – soit zéro émission nette d’ici à 2050 – mais prévoit en plus des objectifs intermédiaires pour 2040 et des valeurs indicatives par secteurs.

Pas d’interdiction explicite des énergies fossiles mais un objectif impératif d’émissions nettes négatives: dès 2050, la Suisse devra émettre moins de CO2 qu’elle n’en retire de l’atmosphère.

Les mesures figureront dans la loi sur le CO2, révisée cet automne. Afin d’atteindre les objectifs et d’assurer une sécurité d’investissement à l’économie suisse, 2 milliards de francs au total durant dix ans sont prévus pour la décarbonation du parc immobilier et de l’industrie.

Si la Confédération est favorable au programme de remplacement des chauffages, elle s’oppose aux mesures d’encouragement technologique pour les entreprises (200 millions par an pendant six ans).

Mais pour atteindre une société bas-carbone en 2050, investir maintenant est indispensable, et plus efficace que les interdictions.