La deuxième génération a droit à la naturalisation

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Notre démocratie fait notre fierté. Pourtant, la Suisse n’est qu’à trois quarts une démocratie. A Genève, c’est pire encore: plus de 40% de la population est exclue des décisions, faute de détenir le passeport suisse. Or, le fondement de la démocratie est que chaque personne qui vit durablement dans un pays est soumise à ses lois et aux impôts et peut prendre part aux votations.

C’est d’autant plus problématique que, parmi ces millions de personnes qui n’ont pas voix au chapitre, un grand nombre est né ou a grandi ici. Leurs liens, leurs attaches sociales, leurs références, sont ici. Ce sont des Suisses sans passeport. Pourtant, ils font face à des procédures de naturalisation fastidieuses, onéreuses et arbitraires suivant la commune de domicile. Pas étonnant que le nombre de nouvelles naturalisations recule.

Il faut inverser la tendance. Au Conseil des Etats, nous avons fait des propositions pour rendre la naturalisation de la seconde génération automatique ou, à défaut, facilitée. Verdict en décembre. Du côté de la société civile, l’association «Aktion Vierviertel» lance un mouvement. C’est le moment de changer de paradigme. Le moment de la reconnaissance. Il en va de notre démocratie.