La fin du «business as usual»!

L’invasion de l’Ukraine est aussi illégitime que douloureuse et nous rappelle combien les droits humains, la démocratie et l’Etat de droit ne sont pas acquis. Peut-elle néanmoins délivrer un infime message d’espoir en imposant le retour de l’éthique dans le commerce mondial? Dans le malheur qui frappe les Ukrainiens et les Ukrainiennes, nous devons nous accrocher à cet espoir de voir désormais nos entreprises assumer sans hypocrisie leurs responsabilités.

Car la Russie, comme la Chine, est une grande puissance, mais aussi une dictature qui n’hésite plus à contester ouvertement le droit international et toutes les règles et valeurs qui constituent les fondements de nos démocraties. Peut-on encore ignorer les dangers que représentent ces Etats, alimentés par nos relations économiques, et qui menacent nos propres libertés?

Assurément non! Il faut urgemment signifier la fin de la récréation à ces régimes autocrates et aussi à nos entreprises et multinationales qui, pour certaines, ont pris la funeste habitude de fermer les yeux sur les abus en matière de droits humains, sociaux et environnementaux.

C’est pourquoi le Conseil fédéral doit soutenir activement l’ONU qui travaille à l’élaboration d’une convention internationale responsabilisant les entreprises, tout en renforçant notre propre législation en la matière. Nous y veillerons!