La justice climatique, au cœur des prochaines réformes

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Ce dimanche, le peuple suisse a dit trois fois non à des textes en faveur de l’écologie. Même s’il était attendu, l’échec des deux initiatives relatives aux pesticides est regrettable. Car s’il confirme l’attachement de l’électorat envers celles et ceux qui nous nourrissent, ce double non n’apporte malheureusement aucune réponse aux questions de santé publique soulevées par les initiant(e)s et à l’urgence de sortir des pesticides.

Face au plébiscite de la loi Covid, le refus de la loi CO2 est plus surprenant. Les raisons sont probablement à rechercher dans le sentiment de justice et d’équité qui accompagne la loi Covid. Riches comme pauvres ont été soumis aux mêmes contraintes sanitaires. Personne n’a pu, en payant, s’y soustraire et les personnes les plus affectées ont été soutenues.

C’est la voie qu’il s’agira désormais de suivre pour atteindre nos objectifs climatiques: sortir d’un concept de «marché du CO2» pour fixer des règles s’appliquant de manière équitable à toutes et tous, en ciblant prioritairement les modes de production les plus polluants et les importations. Le non du 13 juin n’est pas un non à l’environnement mais un rappel que le sentiment de justice est essentiel à l’acceptation d’une réforme. Dont acte!