Le petit salon automobile de Zurich a servi de prétexte pour annoncer que la marque Aiways serait distribuée en Suisse par Bergé Auto. C’est sa filiale Alcomotive qui s’en chargera. Cela devient un poids lourd, avec les marques du groupe Stellantis (Fiat, Chrysler, PSA), Hyundai, Nissan, entre autres. La marque chinoise a été créée en 2017 seulement. En s’adjoignant les services de spécialistes européens, les initiateurs Samuel Fu et Gary Gu ont pu relever le défi. Le premier véhicule est le SUV U5, déjà présent sur le continent en 2020. Il comporte tous les équipements nécessaires, et des solutions qui abaissent son prix. Il se passe de système de navigation propre, privilégiant ceux qu’embarquent tous les smartphones. Autonomie de 400 km (WLTP), puissance de 204 ch et, surtout, un espace intérieur très généreux.
Déjà une usine performante
L’usine construite pour fabriquer ce premier SUV a une capacité de 150’000 véhicules par an, qui peut déjà être portée à 300’000. Située à Shangrao, en Chine, elle se double d’un pôle de recherche et de conception à Shanghai, d’une usine de batteries à Changshu alors que le quartier général européen a été installé à Munich.
Tout a été voulu très pratique dans le U5, comme un système de recharge en trente-cinq minutes (de 20 à 80%). Il va être rapidement disponible, dans les premiers jours de l’an prochain. Le suivant, U6, en constituera la variante coupé, au premier trimestre.
Notre marché, on s’en doute, n’est qu’une des pièces du puzzle patiemment dessiné par Aiways en Europe. La marque chinoise poursuit son expansion en ouvrant les commandes en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, au Danemark, en France et en Israël.
La société Alcomotive se félicite de compter ce constructeur chinois dans son portefeuille. Avec son réseau existant, elle va l’élargir encore pour garantir le succès de cette nouvelle venue. L’un de ses points forts sera le prix, bien positionné pour attirer une clientèle séduite par la mobilité électrique, mais désireuse de limiter la hauteur de la facture. Le fait que l’entretien ne soit prévu qu’à 100’000 km pourrait être un argument rassurant.