La Revue revient en grande forme

  • L’équipe de la Revue 2022 prête à se lancer dans les répétitions. GISèLE RICHARDET

    L’équipe de la Revue 2022 prête à se lancer dans les répétitions. GISèLE RICHARDET

  • Mercredi 31 août, l'équipe de la Revue présente la nouvelle édition. MP

SPECTACLE • Sans trop prendre de risque, on peut imaginer que, cette année, dans la Revue, la conseillère administrative en Ville de Genève, Frédérique Perler jouera du marteau-piqueur. «Quels seront les thèmes des sketchs?» demande-t-on tout de même à Frédéric Hohl, le producteur du plus genevois des spectacles? La réponse fuse: «Vous les connaissez déjà! Pour cause, les auteurs, à savoir Claude-Inga Barbey, Thierry Meury et Laurent Deshusses puisent dans l’actualité.»

On parie donc qu’il sera question du ministre des transports, Serge Dal Busco bien mal embarqué dans ses relations avec l’aéroport; des Vert.e.s décidés à bannir veau, vache, cochon et couvée de leur tablée ou encore de la montée du wokisme.

«Vous voyez, vous les connaissez», sourit Frédéric Hohl en écoutant l’énumération. «Après, il faut trouver un angle pour les traiter. Et les mettre en musique! Car, la Revue est avant tout une comédie musicale.» C’est d’ailleurs la toute première chose qui est décidée. En janvier déjà, Frédéric Hohl choisit une chanson d’ouverture, une pour clore la première partie, une troisième pour démarrer la seconde partie du show et une pour le grand final. «Ça nous donne la tonalité du spectacle. Ça nous met dans l’ambiance et ça inspire les auteurs», commente le producteur.

Une fois les textes écrits et le casting des acteurs et des danseurs réalisé, il est temps de travailler sur les costumes (200 pièces tout de même!) et la scénographie. «Ensuite, on lance le compte à rebours. A partir du 1er septembre, on sait qu’on a six semaines de répétition afin que tout soit prêt le 13 octobre pour la première!» Un show bien huilé qui fête cette année ses 130 ans.

Côté chiffres, sachez encore que le budget de la Revue est de 2,5 millions, dont 500’000 francs (incluant 335’100 fr et le prêt de la salle) de subvention de la Ville de Genève.

Reste la question récurrente: Peut-on encore rire de tout? Y a-t-il de la censure? «Plutôt de l’autocensure. Il est certain que des vieux sketchs comme Les gros cons de Laurent Deshusses ne passeraient plus aujourd’hui. Mais pour ma part, je donne carte blanche aux auteurs. J’assume leurs mots. Et si j’ai deux trois procédures, ça ne me fait pas peur. Voire ça fait de la pub!» Et Frédéric Hohl le sait bien, rien de tel que le bouche-à-oreille pour faire le succès de la Revue!