La salle du Grand Conseil prépare son grand retour

La date de remise des clés aux usagers est fixée au 9 décembre. Un accord a été trouvé entre la Ville et le parlement cantonal pour l’utilisation future du lieu.

  • Une image de la salle rénovée publiée sur les réseaux sociaux. DR

Elle est quasiment prête. Avec ses allures de coque de bateau, la salle du Grand Conseil a retrouvé toute sa superbe. La structure boisée et ajourée laisse passer la lumière avec une élégance toute scandinave. «C’est un peu froid», glissent quelques-uns. «C’est magnifique!» assure la grande majorité de ceux qui ont pu la voir en primeur ou l’apercevoir sur les réseaux sociaux. 
 
Reste les équipements techniques
Si les travaux touchent à leur fin (GHI des 9.01.2020 et 22.04.2021), ils ne sont pas tout à fait finis. «Le chantier est terminé pour ce qui est des lots architecturaux. Il s’agit maintenant d’équiper l’ouvrage en éléments techniques (audio, vidéo, système de vote électronique…) et de mettre en place le mobilier, explique Roland Godel, porte-parole du Département des infrastructures. La date de remise aux utilisateurs est fixée au 9 décembre 2021.» Une période de tests suivra. Si l’inauguration n’est pas encore agendée, la première session du Grand Conseil dans la salle rénovée est, elle, prévue les 27 et 28 janvier 2022.
Puis, ce sera au tour du Conseil municipal de la Ville de Genève. Car, après négociations, un accord a finalement été trouvé entre les deux instances. 
Rappelez-vous: certains députés avaient émis le souhait de ne plus partager leur salle avec le délibératif de la Ville de Genève. «Ces velléités étaient clairement minoritaires», indique le président du Grand conseil, Diego Esteban. Autre vœu formulé: la louer à la Ville.
 
30’000 francs de participation aux frais 
De quoi faire bondir le maire de l’époque, Sami Kanaan. Celui qui avait alors initié les pourparlers avec le Grand Conseil est heureux de nous confirmer qu’un accord a été trouvé. Signée il y a quelques semaines seulement par la maire actuelle Frédérique Perler, la nouvelle convention stipule que la Ville de Genève paie non pas un loyer mais une participation aux frais, parmi lesquels l’entretien des micros. «Cela équivaut à environ 30’000 francs environ par an, selon le nombre de sessions», stipule Sami Kanaan.
Par ailleurs, l’idée proposée par le Grand Conseil d’introduire une clause de résiliation avec six mois de préavis a finalement été a abandonnée. «Cela aurait été d’autant plus illogique qu’historiquement et selon un accord entre le président du Conseil d’Etat et le maire à la fin du XIXe, certains bâtiments municipaux ont été donnés au Canton mais la Ville conservait un usufruit», insiste Sami Kanaan.