CRÉATION • David Roux-Fouillet, responsable de la filière produit, bijoux et accessoires détaille une formation qui accueillera 18 étudiants en septembre à la Haute école d’art et de design (HEAD).
GHI: Quelles sont les disciplines enseignées? David Roux-Fouillet: Notre objectif est de permettre aux étudiants d’acquérir les outils de création, de réflexion et de communication nécessaires à une pratique d’excellence. Concernant la réflexion: nous développons des projets très réels qui les amènent à réfléchir et à se questionner: qu’est-ce qu’un bijou, la place du bijou dans le monde et sur le corps, le bijou en tant que vecteur de communication et vecteur culturel d’une personnalité ou d’une communauté. Avec des cours de culture de l’apparence, d’histoire de l’ornement et du bijou. Nous mettons aussi l’accent sur des thématiques contemporaines comme la notion de durabilité et les questions de genre.
– Quelles techniques de fabrication leur apprenez-vous? Nos ateliers allient les techniques traditionnelles aux technologies de pointe. Nous utilisons aussi bien des outils très anciens de fontes à cire perdue et de forges à caractère presque immémoriaux que le laser et les techniques de design digital. Nous donnons à nos étudiants un spectre aussi large que possible des pistes d’apprentissage. Enfin, pour l’axe communication, nous proposons des cours de marketing, de développement de visuels avec tous les logiciels d’expression visuelle.
– Quelles compétences particulières la formation requiert-elle? Il faut un minimum de bases techniques. Il faut avoir en tout cas un baccalauréat ou une matu/matu pro, avec après cet examen requis une année de développement personnel, un minimum de bagage technique. Ce que l’on veut, ce sont des étudiants passionnés, des esprits critiques avec une soif d’apprendre.
– La HEAD est-elle la seule voie possible pour le design de bijou et joaillerie? Nous sommes la seule école à proposer un titre de bachelor HES en bijoux. Donc un diplôme professionnalisant. D’ailleurs, nos étudiants suivent des ateliers et des workshops durant leur cursus qui les amènent à rencontrer des grandes marques. Il y a même des concours dont les primés bénéficient de stages au sein des plus grandes maisons joaillières, bien avant l’obtention de leur diplôme. Beaucoup sont engagés dès leur sortie de la HEAD.