LÂCHER SA MAIN

Mardi 7 février, au lendemain du séisme dramatique – officiellement plus de 44'000 morts en Turquie et en Syrie – tant d’images nous ont été livrées, notamment celle de cet homme, en veste orange, assis dans les décombres d’un immeuble effondré d’une ville proche de l’épicentre du tremblement de terre. Elle ne peut que rester en mémoire. Sans doute, l’avez-vous également vue? Assis, hagard, il ne lâche pas la main de sa fille de 15 ans, morte et encore bloquée sous des amas de béton. La douleur insupportable, éprouvée par ce père, nous bouleverse. Car, en tant que parents, nous guidons nos enfants sur le chemin de la vie jusqu’à ce qu’ils deviennent autonomes… Pour ceux, touchés par la mort de leurs «petits», ils doivent, eux, lâcher leurs mains, et les guider vers cet ailleurs, ce néant, ce vide abyssal qu’est la non-vie, à jamais comblé.

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