La confiance, ça se mérite !

Nombre d'analystes prévoyaient un important mouvement de consolidation de la place financière suisse après l'abandon du secret bancaire. Or, les banques restent solides. Mieux encore, leurs résultats au premier semestre démontrent un retournement de situation. Grandes banques, banques privées et banques étrangères installées en Suisse, quasiment toutes ont annoncé une hausse de leurs avoirs sous gestion. Parfois même largement au-dessus des attentes, comme UBS qui a enregistré l'afflux net trimestriel le plus important depuis 2007 et le meilleur résultat opérationnel depuis 2009.

Des mouvements que nos institutions bancaires doivent notamment à l'image de stabilité économique et politique que renvoie notre pays. Entre une Europe déprimée et une Asie qui ralentit, la Suisse s'offre – encore et toujours – comme un havre de sécurité et de continuité. Ajoutez à cela les compétences de gestion reconnues internationalement, et vous avez les ingrédients de cet avantage compétitif unique.

Les amnisties fiscales n'ont donc pas eu l'effet hémorragique annoncé. Des clients ont certes plié face aux menaces de leurs autorités fiscales; mais d'autres, plus nombreux sont venus ajouter leur fortune dans les coffres suisses. Comme quoi, il ne suffit pas de proposer les mêmes services pour attirer les fortunes, ainsi que le clamaient haut et fort certains politiciens européens fermement engagés à clouer au pilori la Suisse. Car, c'est avant tout de confiance qu'il s'agit. Et créer de tels liens ne se résume pas à la simple reproduction d'un modèle économique performant. La preuve!