Le surendettement, une bombe à retardement

FLÉAU • C'est l'un des fléaux de notre monde moderne. Un fléau qui explique la profondeur de la crise que nous traversons.

  • Le surendettement, une bombe à retardement

    Le surendettement, une bombe à retardement

La dépression économique actuelle est en effet née de produits bancaires élaborés sur la base de crédits hypothécaires octroyés à des ménages aux capacités financières limitées, les fameux subprimes. Avec l'explosion du système bancaire, consécutive à celle du secteur immobilier, gouvernements et banques centrales ont dû jouer les pompiers en injectant des milliards et des milliards afin d'éviter la faillite du système financier et économique mondial. Résultat, les dirigeants des pays écrasés par le poids des dettes ont, pour la plupart, opté pour des cures d'austérité sous forme de hausses d'impôts, de taxes et de coupes de subventions publiques. Des mesures à charge de leurs administrés. Ce qui n'a eu d'autre effet que d'aggraver encore le marasme économique lui-même en grande partie responsable de l'endettement pérenne des Etats. Avec un pouvoir d'achat réduit, les ménages consomment moins, n'honorent plus leurs charges et recourent aux petits crédits. De dette privée, celle-ci se transforme en dette publique à la charge de l'Etat. C'est le cercle vicieux. Mais, contrairement aux êtres vivants, les pays sont en théorie immortels, ce qui signifie qu'ils peuvent indéfiniment être aux prises avec un certain niveau d'endettement.Si nous sommes actuellement dans une phase de désendettement des Etats, dont les résultats sont à ce jour relativement décevants, la dette privée a en revanche retrouvé ses niveaux d'avant la crise dans plusieurs pays. En Suisse, le volume des crédits hypothécaires (95% de l'endettement des ménages) a atteint un taux record de 104% du PIB. Or, l'Histoire nous apprend qu'une hausse importante de l'endettement privé conduit souvent à une crise financière...