Sun Store surfe sur la vague du succès

PHARMACIES • Le groupe fondé par le Vaudois d'adoption Marcel Séverin est actuellement en mains de Galenica. Il fête ses 40 ans. Au rendez-vous, un succès qui ne se dément pas, comme le confirme son directeur général, Ramin Mohadjeri. Interview.

  • Ramin Mohadjeri est un patron heureux.

    Ramin Mohadjeri Directeur général de Sunstore

– Sun Store vient de fêter ses 40 ans. L'âge de la maturité et l'âge de la réussite commerciale aussi. Le groupe ne connaît pas la crise et surfe sur le succès...

– C'est vrai Sun Store se porte bien. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: en cette année 2012, nous avons 107 succursales à travers tout le pays. En Suisse romande bien sûr où l'entreprise est née, mais aussi en Suisse alémanique et au Tessin. Quelque 1700 collaborateurs y travaillent et notre chiffre d'affaires 2011 a été consolidé. De quoi avoir effectivement le sourire alors que nous fêtons nos 40 ans.

– A quoi attribuez-vous ce succès?

– A un énorme travail durant ces quarante dernières années et à la philosophie qui n'a cessé de le sous-tendre: tout faire pour le client. L'entreprise a toujours voulu être au plus proche de sa clientèle.

– Comment?

– En proposant tout à la fois une large gamme de produits, des prix attractifs et un service assuré par des collaborateurs parfaitement formés. Je crois qu'on peut dire aujourd'hui qu'il s'agit de la réussite d'un modèle commercial doublé d'un professionnalisme et d'un dynamisme réel en termes de marketing.

– Un succès dû en grande partie à Marcel Séverin, fondateur du groupe, qui a été le précurseur de ce modèle...

– Absolument. Sun Store, c'est Marcel Séverin. Un précurseur, c'est vrai, un fonceur, un bosseur infatigable, l'homme qui a eu l'idée géniale de casser le schéma de la pharmacie traditionnelle en créant des officines qui mélangeaient parfumerie et pharmacie. Ce succès, c'est d'abord le sien. Tout le monde en a conscience au sein de l'entreprise et bien au-delà.

– En 2009, Marcel Séverin s'est retiré des affaires. Il a vendu le groupe à Galenica. Est-ce que cela a changé quelque chose?

– En termes de clientèle, non. Sun Store n'a pas changé d'un iota sa philosophie, ni son offre commerciale. En revanche, faisant partie maintenant d'un grand groupe, on est passé d'une gestion qu'on peut qualifier de paternaliste à un mode de management plus moderne, plus adapté à l'évolution des besoins et du marché.

– Les pharmaciens indépendants accusent votre groupe de tuer la profession. Qu'est-ce que vous leur répondez?

– Je réponds qu'on ne choisit pas pour les clients. Que ce sont eux qui décident où aller. Que le modèle que nous appliquons porte ses fruits et que ce sont les pharmaciens indépendants qui doivent aujourd'hui s'adapter à l'évolution de la société. Ce que nous avons toujours visé, c'est l'excellence. On ne se bat pas contre les autres. Seule la satisfaction du client compte pour nous.