Y'a de la surchauffe dans l'air!

ACTIONS • Ça chauffe! Sur les marchés actions, d'abord. L'indice phare de Wall Street a pris 100% depuis 2009 pour atteindre son plus haut historique. Au point que le scénario d'un retournement à la baisse est de plus en plus pris au sérieux.Sur les marchés émergents, ensuite. Pour trouver des rendements intéressants, quantité de capitaux y ont été investis. Avec parfois un goût du risque immodéré. A l'exemple de l'emprunt lancé en avril par le Rwanda, le premier de son histoire. Alors que le pays demandait 400 millions de dollars, les marchés étaient prêts à lui en donner 3,5 milliards, soit la moitié de son PIB. Et tout ça pour obtenir une rémunération de 6,875%!Or, depuis quelques mois, des centaines de milliards de dollars quittent ces eldorados poussant à la baisse les cours des actions, des obligations et des devises. La faute à la banque centrale américaine qui laisse entendre, depuis mai, qu'elle réduira la quantité de liquidités injectée dans le système financier et remontera ses taux d'intérêt. Une opportunité dont les investisseurs entendent profiter. La tendance pourrait encore s'accentuer à l'approche de la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine en septembre. Ce d'autant plus que 1200 milliards de dollars avaient été placés en 2012 dans les marchés émergents, soit près de 6 fois le montant investi les dix années précédentes! De la Turquie à l'Inde, en passant par le Brésil, le bateau prend l'eau et leurs monnaies coulent. De quoi faire craindre à certains une nouvelle crise des devises émergentes comme celle de 1997.Finalement, ça chauffe aussi sur les marchés obligataires. Une remontée trop brusque des taux américains pourrait faire craquer le système, comme en 1994. Depuis mai, le début de la hausse est d'ailleurs plus importante qu'en 1994...