Combien de Genevois rempliront leur déclaration d'impôts directement en ligne d'ici au 31 mars prochain? Difficile à dire. L'an dernier, près de 2000 l'ont fait. 40'000 autres ont téléchargé sur internet les données fournies par leur logiciel de taxation. Pourtant, 80% des 270'000 contribuables genevois qui utilisent de tels programmes peuvent transmettre facilement leurs informations via des pages web. Comment expliquer leurs réticences?
Fiduciaires méfiantes
«En 2012, nous n'avons pas mis l'accent sur cette nouvelle possibilité, contrairement à cette année où nous espérons recevoir 60'000 envois de déclarations directement par internet», confie Serge Cornut, directeur du Service de la taxation des personnes physiques. Certaines fiduciaires se méfient d'internet. Par sécurité, elles impriment les déclarations et les envoient avec les pièces annexes – certificats de salaire, attestations bancaires. Car l'Etat de Genève n'admet ni les annexes scannées pour les personnes physiques ni la signature électronique qui n'est pas encore reconnue légalement.
Identification
Pour bénéficier de toutes les prestations internet, l'utilisateur doit s'inscrire à l'administration en ligne (www.ge.ch/ael). Il reçoit alors un code d'accès par courrier recommandé, puis un mot de passe via SMS ou via un message vocal sur un téléphone fixe. Depuis quelques mois, il peut ainsi consulter son compte d'impôts, les bordereaux, les versements, etc.
Prestations classiques maintenues
Très attentif au risque de «cyber-exclusion», le fisc n'abandonne pas pour autant les prestations classiques par courrier, par téléphone ou au guichet. Comme le souligne Roland Godel, secrétaire général adjoint du Département cantonal des finances, «Il n'est pas question de forcer la main aux contribuables, notamment âgés, qui n'ont pas la possibilité ou le désir d'utiliser les nouvelles technologies».