Lutter contre la précarité!

DETTES • Les Centres sociaux protestants demandent la prise en compte des impôts dans le calcul du minimum vital.

  • Les dettes s’accumulent et on sombre dans la précarité. ISTOCK/DAVID PERIERAS VILLAG

    Les dettes s’accumulent et on sombre dans la précarité. ISTOCK/DAVID PERIERAS VILLAG

Les Centres sociaux protestants (CSP), via l’Association CSP.ch, lancent une campagne contre la précarité et l’endettement. Deux situations qui vont de pair. «Il suffit d’une séparation ou d’une maladie, par exemple, pour basculer du jour au lendemain dans la précarité, explique Alain Bolle, président de l’Association CSP et directeur du CSP Genève. Le risque est alors élevé de contracter des dettes et de se précariser davantage encore.»

Saisie... sans compter les impôts

Pour les personnes qui font l’objet d’une saisie, les préposés aux poursuites cantonaux fixent un minimum vital au-delà duquel leurs revenus sont saisis, en conformité avec les normes cantonales et le droit fédéral. Les impôts n’entrent pas dans le calcul de ce minimum vital. Résultat: la personne ne peut payer ses acomptes courants et elle contracte, sans fin, de nouvelles dettes. Sortir de cette spirale infernale devient parfois impossible.

Côté chiffres...

Les CSP Suisse comptaient, en 2014, plus de 300 millions de francs de dossiers, dont près de 70 millions de dettes fiscales. Au niveau des CSP romands, ce montant se chiffre à quelque 10 millions de francs. L’association CSP.ch alerte aujourd’hui les pouvoirs publics et encourage les cantons pour que cette question soit traitée lors d’une prochaine conférence latine des chefs des Départements de justice et de police. Une cassure dans une vie peut arriver n’importe quand. Et il faut pouvoir s’en relever. Le CSP peut apporter une aide bienvenue!

Infos: www.csp.ch