Genève manque cruellement de gardes-frontière. Ce n’est pas nouveau. Le Département de la Sécurité et de l’Economie se bat depuis des années pour que Berne gonfle ses effectifs. Le conseiller d’Etat Pierre Maudet a en effet rencontré l’automne dernier, Eveline Widmer-Schlumpf, conseillère fédérale en charge du Département des Finances, pour lui faire part des besoins dont nécessite aujourd’hui urgemment Genève. Notamment face à l’explosion de la criminalité transfrontalière.
Daïka la vedette
Genève devrait être dotée d’une soixantaine de gardes-frontière supplémentaire pour couvrir la frontière terrestre. Ainsi, l’Administration des douanes, a lancé en une année, une vaste campagne de recrutement. Avec comme fil conducteur la présentation de Daïka, jeune berger allemand. «Moi quand je serai grande je serai garde-frontière», affiche-t-elle sur les nombreux posters qui fleurissent en Suisse romande.
Une opération séduction qui plaît, car la population y apprend notamment le travail intense des chiens-détecteurs.
Pour Genève Ainsi la formation d’une première volée pour la création d’une vingtaine de postes pour Genève va démarrer en janvier prochain à Liestal (BL). «Et en juillet 2015, ce sera le tour d’une seconde formation pour l’engagement d’une trentaine de gardes-frontière, également prévus pour Genève», détaille le Capitaine Jean-Claude Gilliand, Officier RH Région gardes-frontière VI.
Que fait exactement de nos jours un garde-frontière? «Ils sont sur la brèche 24 heures sur 24, poursuit le Capitaine Gilliand. Ils veillent à l’espace frontalier, sur la route, dans les trains, sur les eaux.» Il rappelle que la moitié opère aux contrôles migratoires de l’Aéroport de Genève.
Formation
La formation dure trois ans (lire critères ci-dessous) et s’effectue par modules au moyen d’outils d’enseignement et d’apprentissage modernes. «La théorie a lieu à Liestal (BL) et la formation pratique prioritairement dans la région genevoise», conclut le Capitaine Gilliand.