Grâce à sa promotion en super league, Servette a gagné le droit de figurer dans le jeu vidéo le plus célèbre de la planète foot, vendu à des millions d'exemplaires. C'est une formidable vitrine pour le club grenat, qui ne s'attendait pas à pareille consécration. «Personne ne nous a contactés pour être dans ce jeu de la Fifa, réactualisé chaque année. Ce dossier est géré par la Ligue nationale, qui détient les droits du football suisse», précise le président Hugh Quennec, tout à la joie de cette reconnaissance planétaire. Même si virtuelle.Du côté des joueurs, on en retire, aussi, une légitime fierté. Même si tous ne s'adonnent pas à Fifa 13, le dernier opus de cette saga à succès, qui vient de sortir. «Je suis trop vieux pour me mettre à la Play Station», déplore Lionel Pizzinat qui envie son pote Steven Lang, un as de la manette. «J'ai testé Servette contre Barcelone, mais ce n'était pas concluant. Les créateurs du jeu ont boosté les grandes équipes, en leur insufflant plus de vitesse.»
Un air de famille
Esthétiquement, cette nouvelle version impressionne. Les joueurs sont plus proches que jamais du rendu télévisuel et on les reconnaît au premier coup d'œil. Enfin, presque. Steven Lang, comment trouvez-vous votre avatar? «Disons qu'il a un vague air de famille, sans plus. Vu le nombre de formations, la qualité de modélisation dépend, en fait, du prestige des clubs et de la notoriété des joueurs.» Contrairement à Ronaldo et Messi, qui semblent en chair et en os, le faciès des Genevois laisse un peu à désirer. A l'instar des traits de Pizzinat justement, dont on ne reconnaît que la barbiche ténébreuse!
Souci du détail
Le graphisme n'en est pas moins bluffant. A l'exemple d'un stade de Genève, plus vrai que nature. Ou encore des maillots du Servette, qui sont ornés du beau logo de GHI. Un souci du détail qui séduit Tiber Pont. «Je suis fan de ce jeu de simulation depuis tout petit. J'ai même fait de la compétition en ligne, terminant quatrième du championnat suisse», rigole ce passionné de jeux vidéo. «Actuellement, je suis à fond sur Top Skin 4, un jeu de tennis hallucinant, mais je vais m'y remettre. Le foot virtuel, c'est top!»Parmi les inconditionnels, il y a aussi son compère Vincent Rufli. «Faire partie d'une telle série, c'est assez exceptionnel, car c'est la référence absolue», certifie le latéral servettien, qui est gaucher dans Fifa 13. Une erreur sans importance. Car Vincent ne joue jamais avec son clone, lorsqu'il allume sa X-Box. Son club fétiche, c'est Manchester City…