Les retrouvailles s'annoncent chaleureuses. Six ans après l'avoir perdue de vue, Genève retrouve la Coupe Davis, qui l'avait tant fait vibrer par le passé. Avec un choc entre la Suisse de Wawrinka et la République tchèque, tenante du trophée et qui promet d'embraser Palexpo du 1er au 3 février. Erik Keller, le chef du comité d'organisation, est ravi de l'enthousiasme affiché par nos autorités pour accueillir cette rencontre dans une ville au fort potentiel mobilisateur. «Nous retrouvons un site où des chapitres de l'histoire suisse de la Coupe Davis ont été écrits avec, notamment, cette demi-finale mythique contre le Brésil en 1992.»
Soutien financier
Pour l'occasion, le Canton a ainsi octroyé à Swiss Tennis un soutien exceptionnel de 80'000 francs pour équiper la halle 7. «Le Conseil d'Etat a décidé de participer aux frais encourus par Swiss Tennis pour l'installation de la surface de jeu et celle des gradins d'une capacité de 4000 places», souligne Olivier Mutter, directeur du service cantonal du sport, au sein du DIP (Département de l'instruction publique). Pour organiser ce match du 1er tour du groupe mondial, Swiss Tennis peut aussi s'appuyer sur des partenaires issus du sérail, des petites mains qui gravitent dans le monde du tennis genevois, dont l'expérience s'avère précieuse, notamment pour dénicher la centaine de bénévoles que nécessite un tel événement.
Elan populaire
Tous se sont donc mobilisés pour que la fête soit belle. A l'exception, toutefois, de Roger Federer, qui a décliné l'invitation. Une absence regrettable certes, mais qui ne devrait pas freiner l'élan populaire, selon Christiane Jolissaint, l'ancienne capitaine de l'équipe de Suisse féminine. «Après sa performance contre Djokovic à l'Open d'Australie, Wawrinka devrait déplacer du monde. Et puis, Swiss Tennis n'a jamais perdu de l'argent avec la Coupe Davis, contrairement aux matches de Fed Cup des filles, qui sont déficitaires.»Un avis que conforte l'ancien champion Marc Rosset. «Notre équipe de Coupe Davis peut s'appuyer sur un noyau de fidèles supporters, romands pour la plupart, qui suivent toutes les parties avec passion. L'absence de Roger ne devrait donc pas les freiner.» Pour mémoire, la dernière rencontre de Coupe Davis à Genève, contre l'Espagne en 2007, avait rencontré son public. Alors que ni Federer, ni Wawrinka, blessé, n'avaient joué.Ce week-end, les Tchèques, emmenés par Tomas Berdych (ATP 6), partiront avec les faveurs de la cote. Mais avec ce diable de Stan, sait-on jamais…
Coupe Davis: Suisse- République tchèque, du 1er au 3 février à Palexpo. Vendredi: 12h45 cérémonie d'ouverture; dès 13h deux simples; samedi: 13h20 double; dimanche: 12h30 deux simples. www.swisstennis.ch/coupedavis