Voiture de passionnés, certes. Et heureusement que l’automobile suscite encore des sentiments de cette nature. La 8e génération de la Porsche 911 joue sur plusieurs tableaux. Ses deux places, avec deux autres de secours, son petit coffre, l’empêchent évidemment le transport de colis, de bagages imposants. Pour le reste, elle peut parfaitement servir au quotidien. D’autres fois, elle peut aller se frotter à ses limites, ou à celles de son propriétaire, sur un circuit, ce que les clubs Porsche font régulièrement.
La structure change
La ligne? Encore plus racée, plus ramassée que celle de la précédente. L’intérieur? Plus raffiné. La largeur a crû, le recours aux métaux légers réduit le poids. La puissance gagne 30chevaux et l’efficacité progresse: au circuit du Nürburgring, un temps de 7’25 au lieu de 7’30. L’accélération de 0 à 100km/h descend à 3,4secondes pour la Carrera4 S (3,7 pour la CarreraS).
Les différents styles de conduites que nous avons utilisés aux alentours de Valencia, en Espagne, prouvent la maturité de cette technologie. En traversant tranquillement les villages, c’est à peine si l’on entend le moteur. En attaquant quelques cols tortueux, on peut mesurer le caractère des propositions de comportement, que l’on commande au moyen d’un bouton au volant. Sur Sport+, la voiture rugit, devient plus directe, plus réactive. Ce n’est pas sur des routes ouvertes que l’on peut aller très loin dans l’exploration de ses possibilités. Le circuit de Valencia convient mieux. La 911 est si équilibrée, elle réagit avec une telle santé qu’elle valorise littéralement celui qui la pilote.
Il valait la peine de faire l’expérience avec Walter Röhrl, multiple champion de rallye, qui nous dit exactement cela: elle peut être conduite très vite, presque par n’importe qui. Pour la première fois, un mode Wet détecte l’humidité et adapte le châssis à cette configuration. La 911 reste exceptionnelle. Son prix comprend un équipement très complet, avec services et garanties hors pair.