Dans deux ans, Cadillac produira des SUV électriques. Peut-être aussi des berlines. C’est la tendance, et tant pis pour les amateurs de V8. Ils pourraient y renoncer ou miser sur les carburants synthétiques, neutres en CO2, pour que la morale soit sauve. En attendant, ne boudons pas notre plaisir!
Qui voudrait un compromis?
La berline Cadillac CTS-V a tout pour ébouriffer les âmes sensibles. Son moteur a bien huit cylindres, auxquels s’ajoute un compresseur pour faire bonne mesure. Du solide, avec 649 ch., d’autant que la cavalerie passe uniquement sur le train arrière. Au début, à tous les démarrages, les roues patinent. Inutile de dire que sur route mouillée, la gestion du pied droit devient délicate. Mais quelles sensations! Dès le contact mis, la sonorité rageuse ne laisse planer aucun doute: nous sommes à bord d’un monstre. Civilisé, certes, car son confort est total, mais un monstre tout de même, surtout dans la variante carbone à la fois sophistiquée et sportive.
Selon son humeur, on choisira un mode de conduite adapté: Tourisme, Sport, Course, Neige/Verglas. Vous avez dit «Course»? Oui, malgré ses cinq mètres de longueur, son poids respectable, il est clair que la motorisation et les freins largement dimensionnés lui ouvrent les portes de quelques tours de circuit, histoire de faire monter le taux d’adrénaline.
La tentation de rouler de manière dynamique est bien présente. Elle a pour conséquence une consommation, disons, originale dans le contexte actuel. Il est bien difficile de descendre sous les 14 l./100 km, le plaisir est à ce prix.
L’intérieur luxueux montre bien qu’il s’agit d’une berline haut de gamme. Le confort et les prestations sont à la hauteur de la réputation de Cadillac. Une muscle car dans un écrin seigneurial.