La touche italienne s’observe à une foule de détails. Déjà, et ce n’est pas une surprise, au design. Le Levante est le premier SUV de Maserati, il arbore des courbes fidèles aux codes des autres modèles, Quattroporte, Ghibli et les splendides coupés.
Des caractères latins
Le soin apporté à respecter un tempérament du sud va jusqu’aux oreilles. Même s’il s’agit d’un moteur diesel, il fallait flatter l’ouïe des amateurs, les acousticiens y ont veillé. En position Sport, ils ont réussi à faire émettre un grondement sympathique au Levante. Ce V6 se révèle musclé, bien adapté à des longs trajets, son couple convenant également à une utilisation dans des terrains difficiles. Car le système de traction le permet, il se choisit avec des boutons indiquant si l’on se rend dans un endroit enneigé (Ice) ou boueux. Une touche laisse la possibilité de monter ou descendre la carrosserie. Un bémol: regrouper les commandes phares et essuie-glaces sur un seul levier peut troubler, d’autant plus qu’il est très proche de la palette de gauche.
L’intérieur respire le luxe, mais aussi la sportivité. Avec des inserts en carbone, en option, c’est plus flagrant. Le cuir de belle facture et les formes sensuelles rendent hommage aux créateurs de la Péninsule.
Et sur la route? Pas de doute, l’esprit sportif de Maserati est respecté. Les palettes au volant laissent le conducteur jouer des huit rapports de la boîte si le cœur lui en dit. Avouons que cette manière de faire est un peu superflue avec la motorisation diesel, où la gestion est très efficace, surtout sur la position Sport. La direction, directe et précise, mérite une mention. Aidée par un châssis rigoureux, elle fait oublier un poids tout de même respectable. Le moteur reste économe, à moins de 10 l./100 km pour notre test.