La main de la douanière se lève, je baisse ma vitre. «Où allez-vous?» «Chez moi…», sans autre précision, la jeune femme n’a même pas écouté, trop occupée à regarder ma Stinger. «Jolie voiture», dit-elle. «Elle vient de sortir», dis-je avant de reprendre ma route. Voilà l’effet que produit la Kia Stinger. Une silhouette élancée, une sorte de coupé à quatre portes bien racé.
Un plaisir d’ingénieurs
La conception a été menée en Europe, au siège de Kia près de Francfort, en Allemagne. Elle reprend les bases du modèle Kia GT Concept s’inspirant des meilleures voitures de grand tourisme, suivi par un autre, GT4 Stinger de 2014. Son nom simplifié suggère vitesse et excitation. La boucle nord du circuit du Nürburgring a servi de terrain de jeu aux ingénieurs et le résultat est réussi.
Le moteur V6 biturbo est valorisé par une excellente boîte à huit rapports. Le châssis et la logique des changements de vitesse changent selon que l’on choisit Smart, Eco, Comfort, Sport ou Sport+, ce dernier désactivant le contrôle de trajectoire pour des sensations extrêmes. Au volant, c’est le souffle du six cylindres qui colle un sourire sur les visages. Trafic oblige, nous n’avons pas dépassé les 240 km/h, dans un pays où ce n’est pas un crime, et il en demandait encore. Sur parcours sinueux, la traction intégrale avec prépondérance sur l’arrière, le contrôleur du couple, permettent des passages rapides et sûrs.
En usage courant, le soin apporté aux détails du décor et de l’ergonomie flatte le conducteur et ses passagers. L’affichage tête haute, les commandes judicieuses, l’écran lisible et facile à paramétrer, le lien avec les derniers smartphones montrent qu’il ne s’agit pas que d’une sportive. Le grand hayon arrière, électrique, s’ouvre sur un espace de rangement confortable.