POLITIQUE • La presse de boulevard, comme l’est devenue la Tribune de Genève, nous serine avec l’affaire Maudet. On peut dire qu’aujourd’hui la «Julie» remplace allègrement, et en tous points, feu Le Matin qui a ainsi trouvé son digne successeur dans la presse à scandale. On en est à se demander comment elle aurait rempli les pages de son journal, jour après jour, depuis bientôt un an, si l’affaire Maudet n’avait pas existé. Et aussi bien sûr si ce journal n’en fait pas trop, même beaucoup trop. Toute cette polémique fait aussi réfléchir sur le pourquoi d’un tel acharnement envers le conseiller d’Etat car la haine semble tenace.
Et, il faut bien le dire, cette affaire nous sort par les oreilles, tous autant que nous sommes. Lorsque nous ouvrons notre journal ou allumons notre poste de radio, ce sujet, ô combien récurrent, hérisse le poil de la plupart des Genevois. Après de longs mois de polémique, et des centaines d’articles, publiés notamment par la Tribune, à quoi il faut ajouter toutes les émissions radiophoniques entendues essentiellement sur Radio Lac qui s’est aussi fait la championne de l’anti-Maudet, on demande grâce! On n’en veut plus! Ras le bol!
S’il vous plaît, Mesdames et Messieurs les journalistes, rangez vos stylos, fermez vos micros et foutez-nous la paix avec l’affaire Maudet. La justice fera son travail car elle seule a le droit de juger notre conseiller d’Etat pour les quelques mensonges et fautes qu’il a commises. Et en définitive, c’est cette même justice qui décidera de l’avenir politique du magistrat lorsqu’elle aura rendu son verdict.