Coup de cœur - Coup de griffre

Coup de CŒUR 
Grand moment d’émotion, vendredi 21 juin, à la remise des certificats de Maturité du Collège de Candolle. J’étais à cet endroit-là, mais mon propos s’étend bien sûr à toutes les autres cérémonies, dans le canton. Emotion, parce que nous avions face à nous des élèves et des maîtres. Des humains qui venaient de passer quatre années ensemble, et qui profondément s’estiment et se respectent. Ils le savent bien, tous, pourquoi ils étaient là. Au nom de ce lien, que je tiens pour sacré, entre ceux qui transmettent et ceux qui reçoivent. Ceux qui, ensemble et dans un même lieu, étudient: étymologiquement, un Collège. Il y a, bien sûr, des profs ou des élèves qu’on aime plus que d’autres. Mais l’essentiel, c’est cette communion dans la connaissance. A tous, bon repos estival. Aux enseignants, une immense gratitude.
 
Coup de GRIFFE 
Minimiser. Les services de propagande de la Direction de l’immobilité ont dû, un jour, dans une circulaire, oser prétendre que les nuisances, dans leurs différents chantiers, y compris le CEVA, seraient «minimisées». Le mot passe bien, file en chantant comme un euphémisme dans une dalle de béton, atténue tout vacarme, purifie l’air, rend le ciel bleu, vivifie l’atmosphère. Alors, avec le sens critique d’un perroquet face au miroir, les partisans de Mme Künzler sifflent et fredonnent le mot magique: «minimiser». On annonce chantier sur chantier, rues fermées tout l’été, déviations, impasses, mais n’ayez crainte, bonnes gens: la bonne nouvelle, c’est qu’on a réussi à «minimiser» le pire. C’est juste pas Dresde, en février 45: chouette, non?