CŒUR Mardi 18 juin, au Conseil national, Luc Barthassat a osé voter contre la lex USA. Minoritaire dans son parti, le PDC, qui préconisait le oui. Bien seul, également, face à l'obédience pro Widmer-Schlumpf des conseillers aux Etats de son parti qui, comme un seul homme, avaient dit oui. Le vote Barthassat sera apprécié au sein des partis de droite, qui ont donné ce mardi le signal de l'après Widmer-Schlumpf. La conseillère fédérale grisonne perd là une bataille majeure, sur un sujet ayant focalisé l'opinion publique. Elle n'a plus pour elle que son fans club personnel (le PBD), des Verts de plus illisibles sur la scène politique suisse, et un PDC dont on se demande s'il la soutient par conviction ou par allégeance posthume à l'improbable troïka qui l'avait portée au pouvoir, un certain 12 décembre 2007. (lire également l'édito en Une)
GRIFFE La Haute école de paysage, d'ingénierie et d'architecture (Hepia) a-t-elle été bien inspirée de réserver tous les jours une salle, de 6h à 18h, aux groupes interconfessionnels? On peut en discuter. Notre République est laïque, et il s'agit de respecter cette disposition. Cela justifie-t-il pour autant l'incroyable foin de groupuscules autoproclamés défenseurs de la laïcité pour exiger la «fermeture immédiate de ce lieu e culte» (une salle de réflexion!) et l'ouverture d'une enquête contre la direction de l'Hepia? Evidemment non: trop évident que ce pronunciamiento ne guettait que l'aubaine pour faire parler de lui. Sa manière de rugir pour demander des sanctions rappelle autant les fiches du général André que la Querelle des Inventaires. On a les ayatollahs qu'on peut.