Du changement, vite!

MOBILITÉ • Routes engorgées, voies d’accès à la ville constamment bouchées, nuisances liées aux chantiers du CEVA, gestion calamiteuse des lignes TPG, absence totale d’écoute en haut lieu, autorité politique ne s’imposant pas sur une clique de fonctionnaires: la mobilité a été le grand échec de la législature précédente. La dix-septième place de la ministre sortante, le 6 octobre, en a été la sanction.

Dès lors, que faire? Un impératif: rétablir la confiance. Montrer que l’autorité écoute les citoyens, est sensible à leurs doléances, capable de débloquer des situations par des mesures rapides, immédiatement exécutées par les fonctionnaires qui en ont la charge. Il n’est plus question que la Direction générale de la Mobilité fonctionne en vase clos, imposant ses théories à une population qui non seulement n’en veut pas, mais vient de le dire, le 6 octobre, avec fracas.

Imposer l’autorité du politique, ce sera le défi numéro un du nouveau conseiller d’Etat, Luc Barthassat. Dans un secteur empesé par les théoriciens et les idéologues, on attend beaucoup du «bon sens» revendiqué par le nouveau ministre. Il faudra, très vite, donner les premiers signaux. Et tant mieux s’ils peuvent rompre avec le diktat des années Cramer et Künzler. Les Genevois n’ont envie que d’une chose: que ça circule! Alors de grâce, circulons.