COMMENTAIRE PASCAL DÉCAILLET
Une procédure disciplinaire contre le Maire de Genève! C'est le petit ñ le tout petit ñ moyen trouvé par le Conseil d'Etat pour tenter de mettre au pas le trublion Pagani, qui s'était rendu au Conseil d'administration des TPG, où il ne pouvait plus siéger. Provocation? Oui, bien sûr. Mais c'est le style Pagani. Et c'est justement pour cela que cet homme courageux et atypique est populaire. Et qu'il est élu.En venant siéger aux TPG, c'est évidemment un signal politique que Rémy Pagani avait voulu donner. Parce qu'il estime, à tort ou à raison, avoir sa place dans ce conseil, pour défendre l'intérêt des usagers les moins favorisés, par exemple en matière de prix des billets.Ce geste politique se devait d'avoir une réponse politique. Au lieu de cela, quoi? La pitoyable réponse administrative qu'on enverrait au dernier des employés pris en faute d'avoir piqué dans la caisse. Cette méthode porte une marque: celle d'un Conseil d'Etat procédurier, vengeur, petit, mesquin. Désolé Mesdames et Messieurs, mais on ne colle pas à un élu du peuple, premier citoyen de la deuxième ville de Suisse, un rapport comme à un trouffion. Vous n'avez aucune classe. Il faudra s'en souvenir cet automne, comme l'affirme le titre, tout en haut de cette page.