Le populiste, c’est toujours l’autre

  • Le populiste souvent pointé du doigt.

    Le populiste souvent pointé du doigt.

ELECTIONS • A Genève, le populisme monte, nous dit-on. En Suisse, il monte. Partout en Europe, il monte. Les radios, les TV multiplient les émissions sur le sujet. On analyse, on décortique. Mais avez-vous remarqué quelque chose? Dans ces aimables cénacles, où se succèdent professeurs d’Université et moralisateurs, on voit défiler à peu près tout le monde, sauf… les populistes eux-mêmes! Ils sont les grands absents, les grands muets, les grands laissés pour compte.

Parce qu’inviter un populiste, vous pensez bien, ça fait sale, mauvais goût, ça détonne. Alors qu’un éminent chercheur, si possible de Paris, qui vient vous faire la grande leçon, l’index érigé vers le ciel, sans la moindre connaissance du terrain, du pays réel, ça vous a tout de même une autre allure. Ainsi, ce Français certes aimable et brillant, mais tellement déconnecté qui s’exprimait sur la Première, dans la Matinale du lundi 28 octobre.

Eh oui, le populiste, ça n’est jamais vous, ça n’est jamais moi. Le populiste, c’est toujours l’autre. L’absent. L’invisible. L’indésiré.