RÉVÉLATION • Patron d'une PME de quatre personnes, établie sur le campus de l'EPFL (dont il est diplômé), Manuel Acevedo a remporté, pour son entreprise, de nombreux prix d'innovation. Il sait aller chercher les subventions, mais il sait surtout gérer sa boîte, de façon prospective et dynamique. Peu de candidats, et à coup sûr aucun parmi les trois «principaux», ne peuvent en dire autant! Intéressant, d'ailleurs, nous le verrons dans les prochains portraits avec MM. Seydoux et Roussel, constater que l'esprit d'entreprise vient davantage des challengers que des candidats du PS, du MCG ou du PLR.
Le discours économique de Manuel Acevedo apparaît comme particulièrement ancré, compétent, adapté aux besoins de Genève, et visionnaire. On peut même parler de révélation de la campagne. Le candidat porte son regard sur l'automne qui nous attend, prévoit des milliers de licenciements à Genève, notamment dans le secteur bancaire (fin du secret bancaire, dévaluation de l'euro). Il préconise un plan de relance, mais à des milliers de lieues des projections keynésiennes des socialistes: il veut tout axer sur les PME. Avec la création d'un Plan PME-Emploi romand.
Manuel Acevedo veut mettre un coup d'arrêt à ce qu'il appelle la monoculture de défiscalisation pour les multinationales. En clair, son programme économique, pensé et cohérent, prend à rebrousse-poil les priorités du Conseil d'Etat depuis de nombreuses années. Pour les PME, qu'il connaît de l'intérieur et dans un secteur de pointe, il annonce qu'il faudra travailler très dur, en tournant toutes ses énergies vers l'innovation. Au final, un discours économique clair, adapté aux besoins de la population et du canton. Seule réserve: le Département de l'Economie n'est, a priori, pas vacant. Encore que…