Après les statues, les antiracistes s’attaquent aux marques

Majoritairement composés de sympathisants d’extrême gauche, les collectifs militants de l’antiracisme politique sont formidables car ils sont prévisibles. Ils avancent par étapes. La première est historique. Elle consiste à détruire et souiller les statues de personnages historiques aux quatre coins du globe. Du président américain Theodore Roosevelt au négociant du XVIIIe siècle David de Pury en passant par l’explorateur Christophe Colomb et même la Petite Sirène de Copenhague tirée du conte d’Andersen. L’objectif de cette démarche est limpide: effacer le passé pour mieux réécrire l’histoire à leur manière.

La seconde étape est économique. Pas étonnant, ces groupuscules sont fondamentalement anticapitalistes. Ils ne s’en cachent pas. Leur ambition est donc d’attaquer tout ce qui symbolise de près ou de loin l’économie de marché. Un exemple? L’équipe de football américain de Washington les Redskins, en français «Peaux rouges», a décidé de céder sous la pression des minorités en abandonnant son nom. Même démarche de la part du géant de l’agroalimentaire Mars. Dans un communiqué, il précise que les visuels de ses marques Uncle Ben’s et Aunt Jemina seront revus. La culture n’est pas en reste puisque les activistes ont demandé à la chaîne de télévision payante HBO de retirer le film Autant en emporte le vent de son offre cinématographique. Requête acceptée.

Si l’indignation ressentie face aux vidéos de violence policière est saine et légitime, l’instrumentalisation à laquelle nous assistons frise le ridicule. Plus inquiétant, en utilisant la censure à outrance, les activistes de tous bords assument leur volonté totalitaire de rééduquer ceux qui sortent du droit chemin. C’est dans ce contexte que les marques devront désormais communiquer. En marchant en permanence sur des œufs par peur de vexer telle ou telle minorité. L’écrivain français et essayiste Michel Houellebecq avait raison, le monde d’après sera pire que celui d’avant…