Assurances: le secteur doit vite se réinventer

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Ils sont encore discrets en Suisse, mais les nouveaux acteurs digitaux du secteur des assurances pourraient bien menacer à terme l’hégémonie des grandes compagnies. Aussi étonnant que cela puisse paraître. C’est ce qui ressort des dernières perspectives publiées par le cabinet d’audit et de conseil KPMG. En effet, les insurtechs, ces assurances uniquement accessibles en ligne, s’imposent toujours plus comme de sérieuses concurrentes. Un peu comme les néobanques dans le secteur bancaire.

Dans le futur, les clients ne souhaiteront plus avoir différentes compagnies d’assurances. Contrairement à aujourd’hui où l’on en a souvent une pour la voiture, une autre pour la responsabilité civile et parfois une troisième pour ses autres biens. Bref, l’avenir est au contrat unique qui intègre tous les aspects requis de façon simple et compréhensible. L’interface prendra probablement la forme d’une application qui sera installée sur un terminal mobile et accompagnera le client en permanence avec des notifications automatiques et des conseils utiles et couvrant tout le spectre de la prévention, de la protection et de la prise en charge.

Dans le même temps, de tels modèles permettent aux clients de couvrir les risques d’assurance de façon dynamique, en fonction de leur mode de vie tout comme de leurs besoins et activités du moment. C’est notamment le cas lorsque l’application intègre automatiquement une assurance voyage dès lors que le client quitte son pays d’origine. Ou encore quand une application prévient un conducteur lorsqu’il roule à une vitesse excessive. Pour parvenir à cette personnalisation avancée, et parfois un peu effrayante, KPMG estime qu’il n’existe qu’un seul chemin, celui de la numérisation. Avec pour mission de transformer l’ennuyeux produit d’assurance en expérience lifestyle. Tout un programme!