Bientôt la fin du «too big to fail»

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En 1935, la longévité moyenne des 500 plus grandes sociétés américaines cotées en bourse atteignait 90 ans. En 2010, elle n’était plus que de 14 ans. Ces chiffres proviennent de la dernière étude réalisée par la société de conseils McKinsey. Plus inquiétant, 75% de ces mêmes entreprises auront disparu en 2027. Et on ne parle pas de l’épicier du coin ou du magasin de vêtements d’à côté, mais de géants comme Apple, American Airlines, Amazon, eBay, Facebook ou encore Harley-Davidson.

Les causes de ce destin annoncé sont multiples. L’étude révèle que ces grandes entreprises manquent souvent d’agilité. Elles sont généralement incapables de se renouveler, de s’adapter, de changer et donc de réussir dans un environnement en rapide mutation. En filigrane, il faut comprendre que les plus petites structures, soit les PME, disposent de davantage de flexibilité. Il est plus facile de changer de direction avec un pédalo que de modifier son trajet lorsqu’on est aux commandes d’un paquebot. Le fameux adage too big to fail semble donc désuet.

Les chercheurs de McKinsey proposent quelques pistes lorsque l’on est à la tête d’une entreprise. La première est d’avoir un cap clair vers lequel tous les employés convergent. Citant Amazon qui vend des produits aussi divers que des livres, des habits ou des appareils technologiques, mais dont l’obsession est le client. La seconde recommandation est de s’appuyer sur des équipes dont la mission a été clairement établie. La troisième consiste à réagir très rapidement aux évolutions technologiques. Enfin, le cabinet McKinsey recommande de pratiquer un management davantage horizontal que vertical. Pas sûr que ces quelques conseils suffisent, car l’accélération de la mort des grandes entreprises semble inévitable. Il suffit de se souvenir de Napster, Netscape ou Kodak…