PERSPECTIVES • Ils sont dangereux, ils vont nous piquer nos emplois, notre identité est menacée! Ces sempiternelles, et infondées, craintes accolées au développement de l’intelligence artificielle font le beurre des réactionnaires de tous bords. Mais à en croire la dernière étude du Forum économique mondial, il faut plutôt se réjouir de ces avancées technologiques. Certes, le développement des robots entraînera une perturbation majeure au sein de la main-d’œuvre. Cependant, perturbation ne rime pas avec cataclysme, bien au contraire.
Dès 2025, les robots réaliseront 52% des tâches professionnelles courantes. Souvent, les plus rébarbatives. Aujourd’hui, ce taux s’élève à 29% au niveau planétaire. Autant dire que leur percée sera spectaculaire. Côté job, le rapport assène que ces quatre prochaines années, 75 millions d’emplois pourraient disparaître notamment dans la comptabilité, le secrétariat, les usines d’assemblage, les centres de gestion des clients ou encore les services postaux. Quelle horreur! Enfin, pas vraiment, car dans le même temps 133 millions de postes verront le jour en parallèle. Essentiellement liés à la révolution numérique. Soit majoritairement dans l’intelligence artificielle, le traitement des données (big data), les logiciels informatiques et le marketing.
Si une entreprise sur deux prévoit une diminution de ses effectifs à temps plein en raison de l’automatisation, 40% des sociétés interrogées dans l’étude anticipent une augmentation globale de leurs équipes. L’intelligence artificielle représente donc une formidable opportunité de se débarrasser des tâches les plus ingrates. Mais aussi une chance de développer autrement le marché de l’emploi. Saisissons-la!