Connecter l’humanité: un défi majeur

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Pour nous, occidentaux, avoir un accès à Internet est aussi naturel que d’avoir accès à l’eau via un robinet. On se connecte avec nos ordinateurs, nos smartphones, nos tablettes et même nos consoles de jeux ou nos montres. Mais ce qui est évident pour nous, ne l’est pas pour 3 milliards de personnes dans le monde. Oui, 3 milliards. Une fracture numérique qui recèle en son sein d’évidentes conséquences économiques. Un pays mal connecté ne peut plus prétendre participer à la croissance économique mondiale. D’autant que la pandémie de coronavirus a encore accentué la digitalisation de tous les secteurs.

Il apparaît donc urgent d’agir afin de donner accès à Internet au plus grand nombre. Mais cela a un coût: 378 milliards de francs, selon la dernière étude Connecting Humanity réalisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Elle ajoute qu’au vu de la tendance à dématérialiser de nombreux services essentiels, il y a un vrai risque, actuellement, que les personnes n’ayant pas un accès à Internet à large bande soient toujours plus laissées pour compte. Il importe donc que les pays qui se soucient de leurs capacités d’atteindre les objectifs de développement durable évaluent les investissements auxquels ils doivent procéder pour garantir une connectivité universelle et abordable.

Selon l’UIT, plus de 12% de la population mondiale non connectée vit dans des espaces isolés et ruraux où il est difficile d’avoir accès aux réseaux classiques, pour la plupart en Afrique et en Asie du Sud. Ces disparités en matière de connectivité sont exacerbées par la fracture numérique entre les hommes et les femmes. A l’échelle mondiale, davantage d’hommes que de femmes utilisent Internet: 58% contre 48%. L’enjeu est de taille car dans le monde de demain, l’économie numérique sera plus que jamais le baromètre de la compétitivité d’un pays ou d’une région.