A Genève, la philanthropie a trouvé son Eden

  •  Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

DON • Selon une étude réalisée par le Boston College, plus de 6000 milliards de francs seront légués aux œuvres charitables ces trente prochaines années. Une somme jamais atteinte qui confirme le sacre de la philanthropie à l’échelle mondiale.

A Genève, cet engouement est clairement perceptible. L’automne dernier, le Centre en philanthropie a été inauguré, une première européenne. Si l’on élargit le spectre à l’ensemble de la Suisse romande, on compte plus de 1723 fondations qui disposent d’un patrimoine total dépassant les 13 milliards de francs.

Comment expliquer le succès de cette nouvelle économie du don? Les raisons sont multiples. Pour ceux qui rédigent leur testament, il y a d’abord le souhait de donner du sens à leur transmission. Au lieu de léguer l’ensemble de leur fortune à leurs enfants et de voir cette dernière être dilapidée en quelques années, ils préfèrent contribuer au bien-être des générations futures. Ceci est particulièrement valable chez les plus fortunés. D’après un rapport réalisé par la banque Merrill Lynch et la société de conseil Cap Gemini, les philanthropes millionnaires donnent en moyenne plus de 8% de leurs avoirs à des œuvres de charité. Ce pourcentage atteint même 39% chez ceux qui possèdent une fortune de plus de 30 millions de dollars. Sans oublier que la publicité faite autour du mécénat par des personnalités célèbres comme Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Warren Buffet a été un élément déterminant pour donner un nouveau souffle planétaire.

Dans ce contexte dynamique, l’esprit de Genève illustre une riche et longue tradition philanthropique reconnue aux quatre coins du globe. De quoi donner des ailes à un secteur qui tend de plus en plus à se professionnaliser.