Investissement durable: la consécration

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La dernière étude de Barclays est une bonne nouvelle pour Genève. Selon les prévisions de la banque britannique, l’investissement durable devrait doubler d’ici à 2025. Et Genève fait partie des leaders mondiaux dans ce domaine. Ces cinq prochaines années, l’étude affirme que les personnes fortunées, les family offices et les fondations prévoient d’augmenter la part verte dans leur portefeuille pour passer de 20% à 35%. En outre, neuf investisseurs sur dix (87%) indiquent que le changement climatique exerce une influence sur leurs choix d’investissement, tandis que plus de la moitié (52%) le considèrent comme la plus grande menace qui pèse actuellement sur le monde.

C’est donc une tendance de fond. D’autant qu’elle est soutenue par les effets de la pandémie. L’étude précise que sept investisseurs sur dix (69%) affirment que le Covid-19 a un impact sur leur perception des investissements et de l’économie, et 66% d’entre eux déclarent que la situation élargira leur évaluation des risques pour inclure davantage les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance. En d’autres termes, la finance durable «profite» de cette situation sanitaire exceptionnelle. Conséquence directe, la santé se hisse au deuxième rang du classement des secteurs d’impact les plus prisés: 84% des participants affirment avoir l’intention d’augmenter leur investissement dans ce domaine au cours de l’année, proportion jamais atteinte auparavant.

La finance durable convainc également les plus fortunés pour une autre raison. La conviction partagée par deux répondants sur cinq (38%) qu’il en va de leur responsabilité de participer à la création d’un monde meilleur en dit long sur les nouvelles motivations des investisseurs. Un quart d’entre eux (24%) estiment que cette approche améliorera le rendement et les profils de risque, et 26% cherchent à montrer qu’un patrimoine familial peut créer des résultats positifs à travers le monde.