La bataille des voitures autonomes fait rage

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

CONCURRENCE • Quand on pense aux véhicules autonomes, notre regard se tourne tout naturellement vers la Silicon Valley. Grave erreur! Car, pour une fois, il semble que les pays européens, le Japon et la Chine, ne souhaitent pas rater ce futur eldorado. Cette révolution annoncée de notre mobilité se prépare également à Genève. Le consortium Avenue, pour «Autonomous Vehicles to Evolve to a New Urban Experience», regroupe 16 partenaires: institutions académiques, opérateurs de transports publics, constructeurs de véhicules autonomes, grandes entreprises technologiques ou encore start-up spécialisées. Parmi eux, cinq suisses; aux côtés de l’Université de Genève, des Transports publics genevois et de l’Etat de Genève, deux start-up sont parties prenantes. L’une, MobileThinking, est issue de l’Unige et l’autre, BestMile, a été créée à l’EPFL.

Malgré sa taille réduite, Genève et son trafic présentent toutes les caractéristiques propres aux réseaux urbains permettant de tester des scénarios complexes: embouteillages, zones piétonnes, pistes cyclables. Dans le même temps, le gouvernement chinois vient d’accepter que l’entreprise Baidu procède à une série de tests publics impliquant des voitures autonomes. Ils seront effectués sur 33 routes réparties dans les banlieues les moins peuplées de Pékin. Et les ambitions sont à la hauteur de la puissance économique du pays, puisque Baidu rêve de démocratiser ce nouveau mode de transport en 2019 déjà.

Cette guerre des véhicules sans chauffeur est primordiale, car elle représente d’abord une bataille des données. Le pays qui l’emportera aura ainsi accès à toutes les informations sur les déplacements de ses habitants. A l’heure du Big Data, l’enjeu est de taille…