La blockchain, c’est vraiment du chinois

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

TECHNOLOGIE • Faites le test autour de vous. En posant cette question simple: «La blockchain, ça sert à quoi?» On vous répondra bien souvent: «J’en ai entendu parler, mais ça reste du chinois pour moi.» Eh bien, c’est on ne peut plus vrai. Car selon la dernière étude du cabinet PwC, la Chine deviendra le principal développeur de blockchain d’ici trois à cinq ans, déplaçant le centre d’influence et d’activité de cette technologie en dehors des Etats-Unis et de l’Europe.

D’un point de vue des entreprises, un quart des 600 dirigeants interrogés déclare que la mise en œuvre de la blockchain est en cours avec un projet pilote (10%) ou déjà établie (15%). Près d’un tiers (32%) a des projets en développement et un cinquième (20%) est à l’étape de la recherche. Pour ce qui est des pays précurseurs en la matière, les Etats-Unis (29%), la Chine (18%) et l’Australie (7%) sont perçus comme les territoires les plus avancés dans le développement de projets blockchain. Malgré le potentiel de cette technologie, quelques réticences demeurent: 48% des personnes interrogées ont identifié l’incertitude réglementaire comme un des principaux obstacles à son adoption, et 45% se voient freinés par le manque de confiance parmi les utilisateurs. A Genève, on a déjà pleinement conscience du potentiel de la blockchain. Un potentiel qui se concrétise déjà au quotidien grâce à des initiatives privées et publiques permettant de faire du canton l’un des pionniers suisses en la matière. Mais cela représente aussi un signal d’alarme sérieux pour les entreprises qui auraient le désir de ne pas prendre le train en marche. La blockchain transforme le modèle des entreprises, leurs rôles et leurs process. L’ignorer signifiera disparaître.