La fin de l’âge d’or des casinos

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Depuis 2007, année faste qui a vu les casinos suisses réaliser un chiffre d’affaires record d’un milliard de francs, les établissements de jeu perdent chaque année une partie de leurs gains. Selon le dernier rapport publié par la Fédération suisse des casinos, ils n’ont amassé «que» 742 millions de francs l’an dernier. Cette baisse de 35% s’explique notamment par la nouvelle concurrence d’Internet où les sites illégaux attirent les joueurs helvétiques. Ainsi, plus de 250 millions partiraient chaque année à l’étranger.

Pour contenir cette érosion, les casinos ont décidé de réagir en misant sur la digitalisation. C’est le cas du Casino du Lac à Meyrin qui a lancé son portail en ligne Pasino.ch. Suivant ainsi Swiss Casinos qui propose depuis l’été 2019 un établissement de jeu entièrement virtuel. L’avantage pour les joueurs est évident. Ils peuvent miser vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Et l’offre s’enrichit semaine après semaine. Citons notamment Mycasino.ch, un site d’origine lucernoise, qui propose pas moins de 340 jeux différents en ligne.

Un problème persiste. La plupart de ces portails ne proposent pas le jeu phare des internautes: le poker. Une lacune qui doit rapidement être comblée pour espérer atteindre une rentabilité en ligne. Car même si les joueurs suisses ne peuvent plus jouer au poker sur des sites étrangers avec leur adresse IP helvétique, on pense à 888 ou Winamax, ils sont nombreux à avoir trouvé la parade en se connectant via un VPN, se rendant ainsi indétectables.

Pour récupérer cette manne, les casinos suisses ont donc tout intérêt à corriger le tir. Et ce, rapidement. Il y va de leur survie, mais aussi du financement de l’AVS puisque la moitié des gains réalisés en ligne par les établissements de jeu sont reversés à notre chère assurance vieillesse.