La grande offensive des néobanques

De nos jours, pour peu que vous soyez familiarisé avec l’utilisation d’un clavier, d’une souris et d’un smartphone, vous pouvez facilement vous passer des grandes banques traditionnelles. UBS et Credit Suisse en tête. Ce qui semblait inimaginable il y a de cela quelques années est devenu une réalité pour de nombreux Genevois. Non pas qu’ils aient décidé de planquer leurs économies sous leur matelas, mais ils ont opté pour ce que l’on appelle les néobanques. Des établissements uniquement en ligne qui gagnent en importance en misant sur des services innovants, une inscription facilitée et une digitalisation optimisée.

Pour l’instant, les banquiers répètent à qui veut l’entendre que les clients souhaitent toujours rencontrer leurs conseillers entre quatre yeux. Et qu’ils n’ont donc aucun souci à le faire. Voilà pour le discours officiel. En coulisses, les nouveaux acteurs du secteur bancaire font grincer des dents. D’autant que certaines études démontrent que les jeunes générations, les Y et les Z, ont des habitudes radicalement différentes de leurs aînés. Un sondage réalisé par le cabinet Viacom est arrivé à la conclusion que 71% des jeunes préfèrent se rendre chez leur dentiste plutôt que chez leur banquier. Plutôt inquiétant.

Revolut, l’une des trois plus importantes néobanques (avec Monzo et N26), a bien compris ce changement de paradigme. Elle vient de lancer une offre destinée aux enfants et adolescents. Baptisé Revolut Junior, ce nouveau produit se présente sous la forme d’une application pour smartphones. Elle permet de souscrire à un compte light aux fonctionnalités restreintes. Mais les jeunes peuvent déjà bénéficier d’une carte de paiement, d’un accès instantané au solde de leur compte et aux transactions effectuées. Avec plus de 10 millions d’utilisateurs, la fintech Revolut se présente donc comme un sérieux concurrent. Les banques traditionnelles seraient bien inspirées de réagir plutôt que de snober cette nouvelle concurrence.