C’est une mauvaise nouvelle pour les écologistes, qui n’auront bientôt plus de quoi conspuer le secteur de l’aviation. Oh les gros méchants avions coupables de tous les maux de la planète. Cette vieille rengaine, les activistes pro-climat ne pourront plus l’inscrire sur leur banderole de tissu recyclé. En effet, les avions zéro émission, c’est pour demain. Le constructeur aéronautique français Airbus travaille en ce moment sur différents concepts d’avions à hydrogène. Ils devraient se concrétiser à l’horizon 2035.
Le principe est relativement simple. Il s’agit de remplacer le kérosène par de l’hydrogène au moyen de six piles à combustible qui se trouvent sous les ailes. L’avantage de ces «pods», c’est qu’ils sont amovibles, facilitant ainsi le travail de maintenance et leur ravitaillement au sol. L’avion, pour faciliter son décollage et atterrissage, est également équipé d’hélices et d’un système de refroidissement. Autre atout des pods: ils permettent de fabriquer des aéronefs plus grands, pouvant donc accueillir davantage de passagers. Un enjeu aussi bien environnemental qu’économique.
Airbus n’est pas la seule société qui planche activement sur les avions propres. Son concurrent américain Boeing promet également d’y parvenir d’ici à 2030. Il ne mise pas (encore?) sur l’hydrogène, mais sur un carburant durable constitué de déchets et d’huile de cuisson usagée. Selon l’Association du transport aérien international (IATA), les carburants durables peuvent réduire les émissions de CO2 de 80% par rapport au kérosène conventionnel sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation.
Deux exemples qui démontrent que l’économie s’adapte souvent d’elle-même à la réalité du monde. Et l’idéologie de certains ne remplacera jamais l’innovation des autres.