La réunionite, plaie pour les entreprises

MANAGEMENT • Les années passent, le constat est le même: la réunionite reste l’une des maladies les plus courantes dans les entreprises genevoises. Pourtant, certains signaux devraient alerter les chefs. Du tournoiement de stylo aux bâillements intempestifs, les employés affichent souvent une mine peu réjouie à l’idée de passer trois interminables heures à écouter des propos sans intérêt. Sachant qu’ils devront souvent récupérer ce temps perdu tard le soir ou durant leur pause de midi. Les chiffres prouvent qu’il est grand temps de mettre un terme à ce gâchis temporel et donc financier.

En moyenne, un travailleur passe environ trois heures par semaine en réunion et estime que deux tiers de ces réunions sont superflues et constituent donc une perte de temps. Mais la situation est encore pire en Suisse puisque les employés perdent en moyenne cinq heures par semaine. Dans le monde, le coût total s’élève à près de 541 milliards de francs, comme le montre le rapport sur les réunions de 2019 établi par Doodle. Près de 76% des travailleurs interrogés préfèrent les réunions en face-à-face aux appels ou aux conversations vidéo.

Mais quelles sont les caractéristiques d’une mauvaise réunion? Pour plus de la moitié des participants au sondage (55%), il est inacceptable de téléphoner ou d’écrire des messages pendant une séance. Pour la plupart des personnes interrogées (72%), disposer d’un objectif clair est le facteur principal pour un meeting réussi. Pour gagner en productivité, les entreprises suisses feraient bien de prendre conscience qu’une bonne réunion est d’abord une réunion évitée grâce à une organisation interne plus efficace. Et une meilleure communication entre les divers niveaux hiérarchiques.