La Suisse rattrape son retard numérique

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

TECHNOLOGIES • Le titre de cette chronique est volontairement optimiste. Si notre pays progresse en matière de compétitivité numérique, il reste encore du chemin à faire. Et il serait judicieux de ne pas s’y mettre à une vitesse trop helvétique. Car les pays qui nous entourent, eux, mettent les bouchées doubles en matière de transformation digitale. On pense à la France, mais aussi l’Espagne, la Pologne ou encore la Bulgarie (si, si!). Mais la situation s’est globalement améliorée sous nos latitudes, c’est l’International Institute for Management Development (IMD) de Lausanne qui l’affirme. Oui, l’étude est bien de chez nous mais elle semble avoir été réalisée en toute indépendance. Car l’IMD World Digital Competitiveness Ranking ne s’est pas privé d’être sévère avec la Suisse lors des précédentes éditions. Ce qu’il faut retenir c’est qu’en un an, notre pays est passé du 8e au 5e rang mondial. Il est devancé par les Etats-Unis, Singapour, la Suède et le Danemark. Rien de très étonnant. On se rend compte que la compétitivité numérique suit de très près les courbes de la compétitivité tout court. Selon l’IMD, les progrès ont surtout été réalisés dans l’exploration des nouvelles technologies (paiement mobile, modèles commerciaux, achats en ligne, notamment). Mais il reste encore des zones d’ombre. En ce qui concerne la technologie où la Suisse recule de la 8e à la 9e position. Et de la 4e à la 6e place dans le domaine des connaissances. Un important retard au niveau de l’enseignement obligatoire est pointé du doigt par les auteurs du classement. Dans les écoles, on peine à former les enfants au numérique. Une grave lacune couplée à une cyberadministration à la traîne. On progresse sans se presser. C’est insuffisant!