Le don numérique, c’est si facile

La démocratisation du numérique a parfois du bon. Depuis quelques mois, les initiatives digitales se multiplient pour booster les dons à des œuvres de bienfaisance. Le hashtag #techforgood symbolise cette innovation technologique visant à «faire du bien» autour de soi. Il recouvre divers champs d’application. Par exemple, les moteurs de recherche solidaires comme Lilo, Youcare ou Ecosia, qui proposent de reverser une partie de leurs bénéfices à des ONG et autres associations.

De nouvelles applications ont également été développées afin de faciliter les transactions entre donateurs et bénéficiaires. La plus intuitive a été sobrement baptisée Le Don. L’utilisateur l’installe sur son smartphone et peut ensuite à tout instant donner quelques francs ou plus à l’association de son choix. Autre moyen de faire du bien autour de soi, le site Gooded propose de donner sans dépenser un centime. L’astuce consiste à visionner des publicités de vingt secondes. Les bénéfices tirés de ces visionnages sont reversés à des projets clairement identifiés dans des pays en voie de développement. Comme la plantation d’arbres, la fabrication de puits ou encore la construction d’écoles.

Remplir des bulletins de versement pour faire un don est un réflexe qui tend donc à disparaître. D’autant qu’il est aussi possible d’utiliser le moyen de paiement Twint pour aider. Une petite révolution qui devrait encore doper le marché du don en Suisse. Ce dernier a atteint la somme de 1,812 milliard de francs en 2018. Deux tiers de ce montant proviennent des ménages privés. Quant aux cotisations de membres et bienfaiteurs ou les parrainages, ils représentent 534 millions de francs. Les œuvres de bienfaisance ont également reçu 151 millions de francs d’héritage. Des sommes amenées à croître avec le développement de nouvelles solutions plus simples et surtout plus rapides.