TENDANCE • Autrefois confiné dans les allées des vide-dressing, le marché de la seconde main de luxe explose depuis quelques mois. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Il y a d’abord le facteur économique. Acheter une montre, une robe ou un sac à main avec un rabais de 40 à 50% permet souvent à certains consommateurs de pouvoir s’offrir un rêve qui aurait été impossible en boutique. Autre raison, les collectionneurs peuvent y dénicher des pièces rares. Enfin, et ce n’est pas anecdotique, l’actuelle vague verte incite certains clients à ne pas courir après la dernière nouveauté, mais, au contraire, à réutiliser un objet déjà fabriqué. Une démarche forcément moins polluante pour la planète.
La croissance fulgurante du marché de la seconde main s’explique également par l’arrivée de nouvelles plateformes digitales qui génèrent à l’heure actuelle plus de 25% des ventes. Selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group (BCG) et Vestiaire Collective, intitulée Why Luxury Brands Should Celebrate the Pre-Owned Boom, le marché de l’occasion devrait progresser en moyenne de 12% par an, contre 3% pour le secteur du luxe. En 2021, celui-ci représentera la coquette somme de 36 milliards de dollars. Pour les acteurs du luxe, cette évolution crée de nouvelles opportunités. Elle permet d’attirer de nouveaux clients, d’augmenter les ventes et d’accélérer les pratiques durables dans l’industrie de la mode, notamment. Créant ainsi une nouvelle économie circulaire.
Autre avantage pour les marques, certains vendeurs de seconde main utilisent la revente de leurs produits comme un moyen de récupérer une partie de la somme dépensée afin de la réinvestir dans des produits de luxe neufs. Parmi les vendeurs interrogés, 32% ont déclaré qu’ils vendaient principalement pour acheter du neuf. La boucle est bouclée.