Le numérique, un abysse énergétique

ENVIRONNEMENT • Aujourd’hui, tout le monde tapote sur son smartphone, envoie des e-mails, surfe sur les réseaux sociaux, poste des images avant le Coronavirus des dernières vacances en Bretagne, like tout et surtout n’importe quoi. Sans se rendre compte que ces nouvelles habitudes confisquent une grande partie de l’énergie produite dans le monde. Selon une étude réalisée par l’industrie des semi-conducteurs, si notre consommation se poursuit, il faudra en 2040 la totalité de l’énergie mondiale produite en 2010 pour assurer nos seules habitudes numériques.

Le coupable désigné de cette hausse frénétique de notre consommation numérique est l’effet rebond. Ce dernier implique que tout progrès réalisé dans l’efficacité énergétique se traduit par une hausse de la consommation. En d’autres termes, les avancées ont toujours pour conséquence la création de nouveaux besoins. Un exemple? Le déploiement en cours de la 5G. Une aubaine pour la rapidité des transmissions et le développement de nouveaux usages, mais une plaie pour la planète.

Dès lors, une question s’impose: que faire pour limiter ce gaspillage énergétique? Selon de nombreux experts, il convient de restreindre l’intelligence artificielle aux besoins sociaux et environnementaux, interdire ou déconseiller la technologique 8K et miser sur un accès universel, mais restreint, aux infrastructures numériques. A l’heure où les géants de la technologie dominent le monde, cette alternative risque fort de rester au stade de l’utopie. En 2019, selon le cabinet GreenIT, le numérique a consommé 4,2% de l‘énergie mondiale, 5,5% de la consommation d’eau et 3,8% des émissions de gaz à effet de serre.

Vous aimez toujours autant votre abonnement Netflix?