Les nouveaux maîtres du monde viennent d’Inde

La Chine ou les Etats-Unis? Lequel des deux gouverne la planète? En fait, c’est l’Inde. Vous en voulez la preuve? Le directeur général de Google? Sundar Pichai, il est Indien. Celui de Nokia? Rajeev Suri, aussi. Le patron d’Adobe? Shantanu Narayen, pareil. Celui de Microsoft? Satya Nadella. Sa nationalité? Vous avez deviné. Et la liste est longue. Au sein des grands groupes, de nombreux directeurs généraux sont indiens: Ajaypal Singh Banga (MasterCard), Sanjay Kumar Jha (Global Foundries), Nikesh Arora (Softbank Internet and Media Inc) ou encore Indra Nooyi (PespiCo).

Dès lors, une question se pose: pourquoi les multinationales veulent-elles absolument un patron d’origine indienne? D’abord, il y a une raison culturelle émise dans une étude réalisée par l’Université de Saint-Gall: «Le style de direction traditionnel en Inde encourage des liens affectifs entre supérieurs et subordonnés.» Le management à l’indienne serait donc plus humain, mais il rendrait surtout les équipes plus performantes. Premier argument massue. L’autre point en commun entre tous ces dirigeants est leur niveau de formation. Il est extrêmement élevé. Biberonnés sur les bancs des plus prestigieuses universités anglo-saxonnes, ces surdoués ont souvent suivi des formations d’ingénieurs ou de managers.

Enfin, d’après un reportage réalisé par la chaîne britannique BBC, ils seraient capables de comprendre plusieurs cultures et religions, en faisant preuve d’une grande tolérance. Ils ont aussi la réputation d’être des travailleurs acharnés. Avec de tels atouts, pas étonnant qu’ils séduisent les entreprises les plus puissantes du globe. Et aussi les plus dynamiques. Le nombre de start-up de la Silicon Valley dirigées par un Indien est passé de 7% en 1980 à 13% dans les années 1990. Aujourd’hui, ce taux s’élève à environ 30%.